• Ce soir, je vous propose de découvrir comment préparer vos séances de prises de vues macro sur les berges d'une mare ou d'un étang.
    Dès le mois de MAI, les petites libellules, plus connues sous les noms d'agrions ou demoiselles font leur apparition au bord de l'eau.Moins rapides que les plus grandes espèces, elles sont plus faciles à photographier.Leur existence est intimement liée à l'eau puisqu'elles y passent une partie importante de leur vie.
    *   UNE APPROCHE PHOTOGRAPHIQUE DISCRETE :
    Comme toutes les libellules, les agrions ont une très bonne vue grâce à leur grands yeux écartés.Ils sont donc sensibles à une approche trop rapide du photographe.Il faut toujours s'avancer lentement en évitant tout geste brusque.Il est également fortement conseillé de conserver une distance de sécurité minimale en-dessous de laquelle la libellule risque de s'enfuir.
    Quand on débute en macro, on a toujours tendance à rechercher les très gros plans et les cadrages serrés.Pourtant, la solution la plus simple consiste à rechercher des compositions aérées qui permettent de bien mettre en valeur le milieu dans lequel vit l'agrion tout en se préservant de sa fuite.De plus, les dessins géométriques formés par les végétaux aident à construire un cadrage original.Avec des faibles grossissements, il est intéressant de travailler à grande ouverture, car le sujet se détachera plus facilement sur un arrière-plan flou.
    Enfin, un dernier avantage des cadrages larges tient au fait qu'ils sont accessibles avec des optiques standards qui ne sont pas conçues spécifiquement pour la macrophotographie.
    *  LE TRAVAIL AU TELEOBJECTIF :
    L'autre solution pour conserver une distance de travail confortable est d'avoir recours à un téléobjectif.Si vous utilisez un boîtier à petit capteur APS-C, un 100 mm macro constitue un bon compromis entre distance de travail et encombrement.Avec un 24x36, il est préférable d'opter pour une focale plus longue de 150 à 200 mm.
    En plus de la distance de travail plus confortable, le téléobjectif a l'avantage de procurer des arrières-plans plus diffus.Cette caractéristique rend de grands services pour photographier les libellules qui ont l'habitude de se poser sur les berges des étangs au milieu des grandes tiges; qui attireraient trop le regard si la photo était prise avec une courte focale.
    Mais la maîtrise d'un téléobjectif macro est délicate, car il associe un angle de champ étroit avec le grossissement indispensable pour cadrer très serré.
    Au delà de 100 mm ou 150 mm sur un appareil 24x36, il est vivement conseillé de ne pas travailler à main levée.Bien sûr, les libellules bougent beaucoup et l'approche est plus simple sans s'encombrer d'un support.
    Le monopied constitue un compromis intéressant.D'abord, il soulage du poids de l'appareil.A priori, cela n'a l'air de rien, mais quand la séance de prise de vues s'éternise, le photographe n'est pas pris de tremblements qui tranforment les risques de photos floues en certitudes.Ensuite, un point d'appui unique permet de supprimer une grande partie des vibrations.Enfin, l'association du monopied avec un stabilisateur d'images donne de très bons résultats.
    Le trépied reste la meilleure solution, car il procure une grande précision du travail pour éliminer les vibrations, mais aussi pour peaufiner un cadrage au millimètre près.
    Dernier point important, ne prenez pas de risques excessifs, ni pour vous, ni pour votre matériel.En prenant goût à ce type de clichés, vous pouvez rapidement avoir envie de placer votre équipement au bord de l'eau, dans des positions délicates,au-dessus de l'eau.N'oubliez pas qu'un accident est vite arrivé!
    *  LES JEUX DE LUMIERE  :
    Si la surface de l'eau renvoie l'image des libellules, elle fait de même avec la lumière du soleil.En vous rendant sur le terrain tôt le matin, vous bénéficierez d'un soleil bas sur l'horizon.Chaque situation est un cas particulier, car l'effet produit dépend d'un grand nombre de paramètres.La puissance du soleil notamment, joue un grand rôle.Il ne faut pas qu'elle soit trop intense, au risque de rendre impossible la prise de vues.C'est la raison pour laquelle, il faut rechercher des compositions photographiques uniquement en début ou en fin de journée.
    Ensuite, les caractéristiques de la surface de l'eau varient en fonction du temps. 
    En plein coeur de la journée, lorsque le soleil est haut dans le ciel, il faut renoncer à ce type de cadrage, car trop éblouissante, la lumière pourrait endommager votre appareil ou, plus grave, votre oeil.
     
    *  LA MORPHOLOGIE DES PETITS INSECTES ET LE CADRAGE :
    Les agrions adoptent différentes positions caractéristiques, qu'il est bon de connaître, afin de les anticiper, pour choisir à l'avance, le point de vue idéal.Il faut se montrer très attentif à la position des ailes : par exemple, pour le cas d'une demoiselle aux ailes soigneusement pliées le long du corps, un cadrage de côté s'imposera de façon à placer toute l'aile dans le plan net et reproduire ainsi, les fin détails de sa structure.
    Par contre,si elle ne ferme pas les ailes, il faudra privilégier un cadrage de trois quarts, car il donnera du volume au cliché.Dans ce cas précis, une optique de plus courte focale qui ne compresse pas les perspectives peut donner encore plus de volume à la scène, pour peu qu'il soit possible d'approcher de très près la libellule.
    *  L'OBSERVATION DES COMPORTEMENTS  :
    Les accouplements de libellules sont très photogéniques.Les corps du mâle et de la femelle s'unissent de telle sorte  qu'ils forment un coeur.Pour photographier cette scène, il faut se placer latéralement et régler le plan net avec une grande précision au niveau des corps.Encore une fois, il faut faire preuve d'une grande discrétion dans l'approche, sous peine de voir s'enfuir le couple.
    Il est également possible de profiter des allers-retours de l'insecte pour photographier des scènes d'atterrissage.Les résultats sont très aléatoires, mais cela vaut la peine d'essayer.
    *  LA COMPOSITION AVEC LES VEGETAUX  :
    On a vu l'intérêt que présentent les cadrages larges, notamment en terme d'approche du sujet.Pour que vos compositions soient belles, il est impératif de sélectionner vos cadrages en utilisant judicieusement les végétaux du bord de l'eau.
    En macro en particulier, pour la photographie de grands insectes comme les libellules, les grands plans mettent en valeur le milieu dans lequel évoluent les sujets photographiés.
                    
    Sur ce, à vos appareils et bonnes photos!

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  • La photographie animalière consiste à prendre un cliché d'un animal, ou de plusieurs, en captivité ou non.

    La déontologie de la photographie animalière exige que l'animal soit dans son milieu naturel; qu'il n'y ait aucune perturbation de la vie animale; que l'image traduise une scène naturelle, sans artifice.

    Un photographe animalier possède du matériel parfois coûteux et très varié car les approches sont diverses: la plupart des photographes possèdent des « reflex », capables de prises de vue rapides et donnant une bonne qualité d'image.

    En théorie, un bon photographe animalier est avant tout un bon naturaliste, c'est-à-dire qu'il connait parfaitement son sujet et mesure ses actes; la réalité contredit parfois cet idéal.

     

     

     

    * Techniques de prise de vue


    On associe plusieurs techniques de prise de vue et d'approche pour observer son sujet et le photographier dans les  règles de l'art  :

    • l'affût fixe ;
    • l'affût flottant ;
    • la billebaude ;
    • le piégeage photographique ;

     

                     Chaque technique nécessite l'utilisation d'artifices pour duper en quelque sorte son sujet. Les techniques d'affût emploient un camouflage intégral destiné à masquer complètement la forme humaine, généralement sous une tente habilement "fondue" dans l'environnement, qui peut être soit installée sur une structure flottante (cas des affûts flottants, permettant d'approcher au plus près les animaux aquatiques dans leur milieu), soit à même le sol ou sur un support selon cas (cas des affûts placés en hauteur par exemple).

                    La billebaude nécessite, elle, l'utilisation de techniques de camouflage empruntées aux chasseurs à l'arc. Le photographe emploiera tel ou tel type de vêtement ou d'artifices (camo 3D par exemple, reproduisant le relief des végétaux environnants) selon le sujet approché. En effet, chaque famille d'animaux possède des caractéristiques spécifiques au niveau des sens (vue, odorat, ouïe...) et un renard ne possède pas les mêmes possibilités en termes de vision qu'un chevreuil ou un sanglier.

                   Dans tous les cas, la discrétion est de mise, tant au niveau visuel que sonore et olfactif (cas des animaux possédant un odorat performant).

                  Au niveau photographique, il est d'usage d'utiliser des focales relativement élevées (généralement du 300 au 800mm en équivalent 24x36) sur des objectifs lumineux, les conditions de prise de vue étant le plus souvent difficiles. Les dernières générations de boîtiers numériques, couplées aux optiques munies de stabilisateurs optiques, permettent des prises de vue qu'il était techniquement impossible de réaliser voici quelques années.

                  Enfin, le piégeage photographique (en déclenchement à distance, ou automatique via système infrarouge, laser ou par contacteur), permet de s'affranchir des distances avec son sujet et d'opérer à distance, aussi bien avec des objectifs grand angles qu'avec des systèmes de flashs à déclenchement automatiques. Il nécessite néanmoins une grande préparation et une maîtrise des éléments techniques impérative, mais permet d'obtenir des résultats spectaculaires (par exemple insectes ou chauves-souris figés en vol...)

     


                               * La photographie animalière dans les médias



                    La photographie animalière est présente dans les médias, avec notamment des parutions dans des magazines papiers tels que Terre Sauvage ou encore National Geographic. De nombreux ouvrages paraissent, présentant le travail des photographes le plus souvent accompagné de commentaires concis sur le sujet (ours, oiseaux, félins d'Afrique...).

                   Si la photographie animalière n'est pas encore très répandue, certains spécialistes tentent de partager leur passion à travers des festivals, des expositions et des manifestations.

                   On note ainsi en Europe :

    • Le festival de Montier-en-Der ;
    • Le Festival de l'oiseau et de la nature en Baie de Somme
    • Le festival de Namur

                 En 2007, une exposition de photographies animalières a été organisée à Paris à l'initiative de Yann Arthus-Bertrand  ce qui montre que le concept de la protection de la nature par l'image commence à être pertinent.

     

                                  * Les photographes animaliers les plus connus


    Les photographes animaliers les plus connus sont Art Wolfe, Henry Ausloos, Hans

    Silvester, Ylla, Vincent Munier, Yann Arthus-Bertrand, Fabrice Cahez, Michel, Christine Denis-Huot, Henri Dimont (dit Dim).

     

     

     

     


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