• L'organisation d'une séance de photo de nu

                          Je vous propose ce soir de découvrir quelques conseils qui sont plus particulièrement destinés aux photographes débutants. Il s'agit de principes de base pouvant servir de guide dans un premier temps.L'objectif est de diversifier l'approche de la photo de nu,afin que chaque photographe puisse ensuite agir librement. Comme toute technique photographique, l'apprentissage doit laisser progressivement la place à la créativité.Dans ce but,voici quelques principes pour l'organisation d'une séance de photos de nu.

     

                            

                           *   LES ERREURS A EVITER


                                   En photographie de nu, chaque détail a son importance depuis la marque des sous-vêtements, à peine défaits, sur la peau en passant par la position du corps qui conditionne l'apparition de plis disgracieux. Il faudra veiller aux courbes et aux lignes du corps, à la position des membres jusqu'aux mains. Chaque partie du corps doit se dessiner simplement.

                      

                          Pour un nu féminin, la poitrine et la position des seins doivent être vus dans l'harmonie des lignes du corps. Les conseils de base peuvent se résumer, comme pour le portrait, à ne pas photographier les articulations de face (épaules, genoux ou bouts de pieds de face...), la main doit poser naturellement sans appui excessif ni déformation des doigts ou cassure du poignet, les bras et les jambes vont par deux et ne doivent pas se cacher derrière le corps. Pour éviter les marques sur la peau, le modèle ne doit pas porter de sous-vêtements trop serrés avant de se présenter à la séance. Les sous- vêtements habilleront le modèle le moment venu, après la séance de nu intégral s'il y a. On évitera aussi les démarcations de bronzage. Pour les plis de la peau, on privilégera les poses simples aux contorsions. On ne photographiera pas la plante des pieds, le dos devra rester droit (sauf cas particulier).

            

                 

                                   *  L'ORGANISATION D'UNE SEANCE    

                                   

                           Il n'y a pas de recette en la matière. Certains photographes préféreront la spontanéïté et laisseront évoluer librement le modèle en essayant de capter la meilleure lumière.
         En règle générale, la séance se compose d'un film test où le photographe et le modèle apprennent à se connaître puis le travail commence dans sa précision et la recherche des meilleures poses et angles de prises de vues. Il ne faut pas être avare de films. Deux séances, d'une heure maxi, seront entrecoupées d'une pose détente. 


                          On admet généralement que c'est le photographe qui dirige le modèle, cela est d'autant plus vrai que le modèle est débutant et qu'il a besoin d'être guidé ou rassuré. Le photographe peut simplement préciser lorsque la pose est bonne et encourager le modèle. Il peut faire répéter un geste pour obtenir la meilleure pose avec un effet plus naturel. Il doit donner des instructions pour que le modèle puisse évoluer, réaliser la pose et regarder dans une direction. L'endroit de prise de vue doit être tempéré. Un autre endroit sera prévu pour le déshabillage, le maquillage ou la coiffure. On prévoira des serviettes si le modèle doit être mouillé.

     

         

                           *   LA GESTION DE LA SOURCE LUMINEUSE

     

     

          

                    La lumière naturelle :


                 La lumière naturelle, en extérieur ou en intérieur, reste la plus facile à maîtriser. Elle ne nécessite que peu de matériel. La seule difficulté rencontrée est la variation de la lumière en fonction de l'heure de la journée, la saison et les conditions métérologiques.


                     En extérieur :


                    Outre le fait de convaincre le modèle de poser nu en extérieur un répérage préalable s'impose pour s'assurer de la discrétion du lieu et de l'éclairage disponible selon l'heure de la journée. Le photographe évitera la lumière dure du soleil aux heures chaudes de la journée. Les cumulos nimbus (ces gros nuages blancs moutonneux) agissent comme des diffuseurs et des réflecteurs naturels. Une bonne technique pour déboucher les ombres trop fortes consiste à utiliser un grand réflecteur blanc ou doré.


                    En intérieur : 


                  La lumière s'infiltrera par une fenêtre ou une baie vitrée, une lucarne ou une porte de grange. Plus l'ouverture sera orientée au sud et plus il y aura de lumière en après-midi. Les tons neutres seront favorisés par un plein soleil et les tons froids seront obtenus avec un temps couvert ou une fenêtre orientée au nord. Les voilages d'une fenêtre agissent comme un diffuseur "type boite à lumière".
    Plus le modèle se tiendra près de la fenêtre et plus il sera éclairé, l'ombre pourra être débouchée par un simple réflecteur large.
         Selon le cas, le photographe pourra incorporer l'encadrement (lucarne, fenêtre ou porte) dans la composition.
         Le flash reste un très bon moyen de déboucher les ombres en fill-in avec une légère sousexposition
    de l'éclair.

     

                    La lumière artificielle :


                  Toute la difficulté de la lumière artificielle vient de sa qualité et de sa quantité. Température couleur, orientation, puissance, dégagement de chaleur, durée de recyclage des flashes... sont autant de paramètres à maîtriser. Le photographe ne doit pas perdre de temps à régler son éclairage durant la séance. Les sources sont généralement placées à 1 ou 2 m de haut, la boîte à lumière servira à diffuser la lumière et un réflecteur sera utile pour déboucher les ombres.
    La lumière des lampes domestiques (tungstène), procure une dominante rouge-orangée avec les film lumière du jour. Un simple halogène peut suffire pour éclairer un nu avec les teintes chaudes. 
         En studio, on admet généralement un relief comme naturel lorqu'il est orienté à 45 degrés et légèrement au dessus du modèle.


                      Eclairer le fond :


                    Le fond de bonne largeur (plus de 2m) peut recevoir un éclairage direct pour un dégradé ou un effet de lumière; l'utilisation d'un cache procure un effet supplémentaire. Cet éclairage vient normalement en opposition à l'éclairage dirigé.
    La lumière artificielle a pour avantages d'être constante, reproductible et disponible sur demande. Elle offre toutes les possibilités de focalisation ou de diffusion et d'orientation. 


                  Pour le noir et blanc toute source de lumière peut être mélangée à une autre. Quelques films moins sensibles dans la zone du rouge nécessitent une légère corection de l'exposition.
         En couleur, on ne mélange habituellement pas deux éclairages aux températures couleur différentes. La surexposition du film reste de rigueur pour favoriser la neutralité du tirage papier des films négatifs couleurs. En numérique, le réglage manuel de la balance des blancs peut s'avérer utile (choix de la balance) ou la balance peut être mesurée pour plus de précision.


                   Les flashes restent d'utilisation plus complexe et l'installation est contraignante. Le photographe évitera le flash direct monté sur la griffe du boîtier. Le flash en extention pourra être d'un précieux secours pour déboucher une ombre en fill-in. Les flashs de studio équipés d'une lampe pilotes constituent la meilleure solution.

     

                          *   LE ROLE DU MAQUILLAGE      

              

                           Deux écoles s'opposent pour le maquillage : ceux pour qui le maquillage est indispensable et ceux qui ne s'en préoccupent pas. Mais là encore, c'est le style d'image qui appelle un maquillage ou non. Certains photographes font appel à des maquilleurs professionnels et aussi à des coiffeurs. En ce domaine mieux vaut trop que pas assez. Du mascarat sur les cils, du rouge à lèvres foncé et de la poudre sont à prévoir. Les petits défauts de la peau seront gommés par du fond de teint à la couleur adapté au teint. La poudre matifiera toutes les zones de peau nue. Un modèle expérimenté entretiendra son teint avec des séances d'UV ou un auto-bronzant appliqué régulièrement.

     

                     *  LA CREATION DE L'AMBIANCE

     

                          Tout doit partir d'une idée : romantisme, photo de mode ou photos abstraites. A partir de là, le photographe choisira son matériel, son film, un décor et une lumière.

     

                        *  LE SOIN DU DECOR ET DE LA MISE EN SCENE

      

     

                      En photographie publicitaire, la mise en scène est très sophistiquée. C'est là une source d'inspiration pour le débutant. Parfois c'est le décor qui suggère une pose, surtout en extérieur avec des éléments naturels particuliers. Mais la pose doit toujour être en accord avec le décor. Tout sera différent selon que le photographe opère dans un vieux grenier, à la plage, sur un fond uni, sur un lit. Les vètements (s'il y en a), les accessoires, la pose, la coiffure sont autant d'éléments à gérer.

                

                       L'arrière plan :


     

     

     

                                        Sur ce,à vos appareils et bonnes photos!

                      Le studio permet un arrière plan uniforme (papier en rouleau ou tissus). En extérieur tout est possible : ciel, pierre naturelle ou mur de briques, sable, mer, forêt, paysage, usine désafectée... L'arrière plan participe à créer l'ambiance. Il doit être en accord avec le propos de l'image.

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