• Vincent Munier ou une communion avec la nature




                                 Vincent Munier vit dans les VOSGES, sa terre d'origine, cultivant de façon permanente le contact avec la nature sauvage et secrète.Grâce à son père Michel, il choisit la photographie pour exprimer ses rêves, ses désirs, ses émotions et ses rencontres.

                            Mais, il se sert aussi de la photographie animalière pour témoigner et sensibiliser le plus grand nombre de personnes, à la beauté et à la fragilité de la nature.

                          Après ses différents succès au prestigieux concours du BBC Wildlife Photographer of the year, au début des années 2000, il décide de se consacrer totalement à la photographie, il n'a alors que 22 ans.
                         Désormais, Vincent collabore avec de très nombreux magazines français et internationaux, tels que National Geographic World, BBC Wildlife Magazine, Terre Sauvage, Geo, Animan, VSD, Figaro Magazine, etc...

                          Il a également publié auprès de différents éditeurs "Tancho" chez les Editions Castor et Pollux, "Blanc nature" chez les Editions Hermé, "Clair de brume" chez les Editions Hesse.



         Voici l'interview de Vincent Munier sur Apple.com sur sa méthode de travail et sa passion : 




     


                   Qu’est-ce qui vous a amené à la photo ?


                   « Dès mon plus jeune âge, mon père et moi allions à l’affût, dans la discrétion la plus totale, pour observer les animaux, capter leurs comportements naturels, les interactions entre eux. À 12 ans, mon père m’a laissé seul un jour d’automne, pendant 2 ou 3 heures. À cet âge, c’est long : on entend des bruits qu’on ne connaît pas. C’est un peu angoissant. Un chevreuil s’est approché et je l’ai pris en photo. J’étais tout tremblant ! Depuis, le virus m’a pris ; cela a été comme un déclic. Après, j’ai consacré tout mon temps libre à la photo. Je ne pensais plus qu’à cela. Je partais à vélo, dans mes Vosges natales, photographier des cerfs, des sangliers, des chevreuils, des renards… J’ai vécu de petits boulots, de CDD pour acheter mon matériel et partir à l’étranger photographier. C’est début 2002 que je me suis finalement lancé en tant que professionnel, après avoir été contacté par quelques magazines. » 



                   Quelles sont vos conditions de travail ?


                  « Je pars durant de longues semaines à l’étranger dans des milieux assez hostiles où je reste à l’affût pendant des jours pour capturer quelques dizaines de minutes de la vie animale. Il faut beaucoup de persévérance pour réussir à capturer quelques instants captivants. Par ailleurs, les bouts du monde où je me rends ne sont pas faciles à atteindre. Pour rejoindre les milieux vierges au Kamtchatka par exemple, il m’a fallu partir en motoneige avec un trappeur russe. À notre arrivée dans un village Evens, une tempête s’est levée. Elle a duré trois jours. Et alors que nous avions installé notre tente à une cinquantaine de mètres des Yourtes du clan, nous avons été coupés du village jusqu’au quatrième jour. On ne pouvait même pas sortir. L’un des membres du clan est venu nous voir après trois jours pour savoir si nous étions toujours vivants. »



                 Quelle expérience tirez-vous de votre passage au numérique ?


                « J’étais un peu réticent et j’avais un peu peur du « virtuel ». La diapositive, c’est quelque chose de concret, tu la tiens dans la main, tu la touches. Ton image existe physiquement. Donc la transition a été un peu difficile. J’ai commencé avec un Nikon D70 alors que je faisais un livre sur l’ours en Europe. Ce qui m’a convaincu, c’est que j’ai pu faire de la photo de quasi de nuit avec cet appareil. J’ai pu saisir des moments nocturnes, des images avec des silhouettes d’ours, où l’on suggère l’animal… le genre d’image que j’aime bien faire. J’ai aussi fait une rencontre avec une chouette dont j’ai fait des clichés en plein vol… Un animal qui ne vit qu’à des moments crépusculaires. Ce sont des choses que je n’aurais pas pu faire en argentique. C’est également en passant au numérique que j’ai commencé à me demander quel ordinateur j’allais pouvoir utiliser… »




               Quel message souhaitez vous faire passer au travers de vos images ?


               Grâce à mon métier, je vis des rencontres et des instants qui me comblent en émotions. Que ça soit parfois des joies et des bonheurs intenses, des craintes et des peurs, des surprises et parfois des incompréhensions ou des révoltes… Tous ces sentiments, je souhaite les partager, les transmettre. Et j’ai choisi le domaine dans lequel je me sens le plus à l’aise : la photographie. Mon but est donc de partager cet amour que j’ai pour la nature, par le biais de l’image. On ne peut pas faire de mal à ce que l’on aime J’aimerai que l’on se réconcilie avec la nature et que l’on en prenne soin ! Que l’on ôte nos œillères qui nous mènent tout droit vers une unique direction qui ressemble à une impasse…Nous le savons désormais ! Et respecter la nature, c’est se protéger. On a tendance à l’oublier trop rapidement… 
                        



     
          Sources :  www.vincentmunier.com
                            
    www.apple.com


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